Crédits immobiliers, des taux encore attractifs en 2019
La quasi-stabilité des taux d'intérêt observée en 2018 va-t-elle se poursuivre en 2019 ? De l'avis des spécialistes du crédit, ceux-ci devraient se maintenir à des niveaux équivalents. Explications.
Une conjoncture économique favorable
De l'avis général des courtiers en crédit immobilier, pour l'heure, le marché immobilier n'est pas propice à une augmentation des taux d'emprunt. Principal argument avancé : la conjoncture économique et ses conséquences sur le marché des taux. Si, fin 2018, on pouvait craindre une remontée des taux de la Banque centrale européenne (BCE) au cours du 2e semestre 2019, il semblerait que le scénario est en train d'évoluer suite à a? un trou d'air conjoncturel qui contrarie quelque peu cette perspective. « La remontée des taux directeurs de la BCE pourrait, de fait, e?tre retarde?e, voire reporte?e, ce qui serait susceptible de se traduire par un affaiblissement de la pression haussie?re sur les marche?s de taux », explique Alban Lacondemine, président fondateur de Emprunt Direct.
Légère baisse en janvier
Comme en chaque début d'année, les banques redoublent de séduction pour conquérir de nouveaux clients, avec des barèmes de plus en plus complexes pour attirer les clients haut de gamme ou en devenir (des jeunes à revenus évolutifs). Déjà, en 2018, les décotes ont atteint un pic. « Les établissements bancaires n'ont pas peur de proposer régulièrement des taux de 20 centimes inférieurs à leur barème lorsque le profil du client les intéresse », relève Cécile Roquelaure, directrice de la communication et des études d'Empruntis. De son côté, Cafpi a noté une légère tendance à la baisse dans les barèmes reçus début janvier, « -0,10 % en moyenne sur 15, 20 et 25 ans par rapport au mois de décembre ».
Des taux stables depuis un an
Pour Emprunt Direct, les taux n'ont quasiment pas bougé en un an. Aujourd'hui, on peut emprunter sur 10 ans à des taux compris entre 0,75 % et 1,15%, contre 0,8 % a? 1,15 en janvier 2018. Sur 20 ans, ces fourchettes s'établissent respectivement à 1,25 %-1,55 % et 1,3 %-1,65 %. « Les e?tablissements bancaires n'ont finalement fait varier que de manie?re imperceptible leurs grilles d'une anne?e sur l'autre, me?me si on a pu constater, au gre? des temps forts de l'anne?e immobilie?re et des variations des marche?s obligataires, quelques ajustements des grilles », détaille Alban Lacondemine.
