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Que faire de votre prêt immobilier après une séparation ?

Que faire de votre prêt immobilier après une séparation ?

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Une séparation ou un divorce, c’est déjà un casse-tête émotionnel, mais quand un prêt immobilier s’en mêle, ça peut vite ressembler à un puzzle financier. Que vous ayez acheté une maison en couple ou un appart pour vos rêves à deux, la rupture ne met pas le crédit en pause. Pas de panique : on vous guide pas à pas à travers les options possibles, avec des exemples concrets pour y voir plus clair et des astuces pour éviter les galères.

Les crédits signés seul : qui paie quoi ?

Si l’un de vous a souscrit le prêt tout seul pour un bien qui lui appartient, c’est simple : il reste le seul à rembourser. Par exemple, imaginez Paul, qui a acheté un studio à Nantes en 2018 avec un prêt à son nom. Après sa séparation avec Nadia, il continue de payer les 600 € de mensualités, car le bien est à lui. Mais attention, si Nadia a versé de l’argent pour ces mensualités, elle peut demander un remboursement devant un juge ou un notaire, preuves à l’appui (virements bancaires, relevés).

Et si le prêt concerne un logement commun ? Là, ça se complique. Si Paul et Nadia ont acheté une maison ensemble mais que le prêt est au nom de Paul, la banque ne regardera que lui. Pourtant, dans un divorce, Nadia pourrait réclamer sa part sur le bien (par exemple, via la liquidation de leur communauté ou indivision), pas sur le prêt. La solidarité entre conjoints ne joue pas ici, sauf si le prêt a servi aux besoins du ménage (courses, école des enfants).

Conseil : mettez tout par écrit avec un notaire pour éviter les disputes !

Les crédits à deux : une solidarité qui ne s’arrête pas

Vous avez signé le prêt ensemble ? Alors, séparation ou pas, vous êtes tous les deux dans le même bateau face à la banque. Prenons Clara et Mehdi, qui ont acheté un trois-pièces à Lille pour 200 000 € avec un prêt commun de 1 200 € par mois. Après leur rupture, ils doivent continuer à payer, même s’ils ne se parlent plus. Si Mehdi arrête de verser sa part, la banque peut exiger les 1 200 € entiers à Clara, car les co-emprunteurs sont "solidaires".  Vous pouvez vous arranger entre vous – par exemple, Clara paie 800 € et Mehdi 400 € – mais ça reste un deal privé. Si ça coince, un médiateur ou un juge peut trancher.

Astuce : anticipez en discutant dès la rupture, ça évite les surprises !

Vendre pour tourner la page : une solution radicale

Marre des complications ? Vendre le bien est souvent le moyen le plus net de couper les ponts financiers. L’argent de la vente rembourse le prêt, et si tout est soldé, chacun récupère sa part du reste (ou partage la dette s’il en reste). Exemple : Kim et Marwan vendent leur appart acheté 180 000 € à Bordeaux. Il reste 100 000 € de prêt à rembourser. La vente rapporte 200 000 € : ils remboursent les 100 000 €, et se partagent les 100 000 € restants (50 000 € chacun s’ils étaient à 50/50).  Mais il faut être d’accord à deux : un bien en indivision ne se vend pas si l’un dit non . Si Kim traîne les pieds, Marwan peut demander au tribunal de forcer la vente, mais c’est long et coûteux.

Conseil : faites estimer le bien par un agent immobilier pour fixer un prix juste dès le départ.

Rester copropriétaires : une entente à deux

Et si vous ne voulez pas vendre ? Vous pouvez garder le bien ensemble, par exemple pour vos enfants ou pour le louer. Imaginons Anna et Tomer, séparés, qui conservent leur maison à Rennes (prêt de 1 500 € par mois) pour leur fils de 10 ans. Anna y vit avec lui, Tomer paie 700 € et Anna 800 €, et ils partagent les charges (taxe foncière, travaux). La banque n’a pas besoin d’être prévenue, juste une bonne idée pour ajuster les prélèvements ou signaler un risque. Ça demande une sacrée entente, car la solidarité du prêt reste active. Si Tomer ne paie plus, Anna devra tout assumer.

Astuce : signez une convention d’indivision chez le notaire pour cadrer les règles (qui paie quoi, que faire en cas de désaccord).

Un seul garde le bien : racheter pour repartir seul

Si l’un de vous veut garder le logement, c’est possible en rachetant la part de l’autre. Prenons l’exemple de Marie et Amélie, qui ont un appart à Paris acheté 300 000 € (50/50). Il reste 150 000 € de prêt. Marie veut rester : elle rachète la part d’Amélie (75 000 €, soit la moitié du capital investi, ajustée selon la valeur actuelle), souvent via une "soulte" calculée par un notaire. Ensuite, elle demande à la banque de reprendre le prêt seule.  La banque vérifiera si Marie gagne assez (par exemple, 3 000 € nets par mois pour 1 000 € de mensualités, selon les ratios d’endettement). Si c’est bon, Amélie est "désolidarisée" du prêt. Sinon, Marie devra trouver un nouveau prêt ou un co-emprunteur (un parent, un conjoint).

Conseil : préparez un bon dossier (fiches de paie, épargne) pour convaincre la banque.

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