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Tous les indicateurs sont au vert pour emprunter, mais attention aux écueils
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Tous les indicateurs sont au vert pour emprunter, mais attention aux écueils

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Après trois mois de baisse des taux de crédit immobilier, on pouvait penser que juin marquerait une pause. Or, les derniers barèmes des banques enregistrent une nouvelle diminution des taux. Mais attention à ne pas surestimer cette période d'euphorie !

Le mois de mai a été très dynamique sur le front des crédits immobiliers avec des taux d'intérêt planchers qui battent tous les records de 2016.

« Une situation exceptionnelle »

Selon Meilleurtaux.com, nous vivons une situation tout à fait exceptionnelle car, depuis début mars, les banques affichent tous les mois des barèmes en baisse, portées principalement par l'afflux de liquidités de la Banque centrale européenne et un niveau d'OAT extrêmement faible. Au 3 juin 2019, le courtier en crédit immobilier enregistrait ainsi de nouvelles baisses pratiquement sur toutes les durées d'emprunt : -0,05 % sur 25 ans (1,65 %), soit une baisse de 0,10 % en deux mois sur le baromètre moyen ; -0,03 % sur 15 ans (1,26 %), alors que sur 20 ans, le taux reste stable, à 1,47 %. « Aujourd'hui plus de 40 % des emprunteurs optent pour un emprunt sur une durée de 25 ans et pas seulement parce qu'ils y sont contraints, aussi et presque surtout parce qu'avec le faible coût de l'argent, emprunter sur 25 ans leur permet de baisser la mensualité du crédit », explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com.

Chez Cafpi, même son de cloche. Le mois de juin bat tous les records avec, pour les meilleurs dossiers, 0,95 % négociés sur 20 ans (contre 1 % au plus bas enregistré en 2016) et 1,23 % sur 25 ans (1,25 % au plus bas enregistré en 2016). « Sur les durées courtes, les taux continuent également leur baisse avec 0,55 % sur 10 ans et 0,80 % sur 15 ans », indique Philippe Taboret, directeur général adjoint. Ces chiffres confirment la baisse continue enregistrée ces derniers mois. Les objectifs des banques, la concurrence qu'elles se portent et le volontarisme toujours très présent des clients offrent des conditions exceptionnelles pour ce mois de juin.

Un pouvoir d'achat immobilier qui reste stable

L'amélioration sur les taux, conjuguée à l'allongement des durées, permet pour le moment de compenser la hausse des prix dans les zones tendues, observe Cafpi. Ainsi, la surface achetable a gagné 0,15 m² à Bordeaux et 0,13 m² à Strasbourg, entre mai et avril, mais a perdu 0,07 m² à Marseille et 0,12 m² à Paris.

Dans ce contexte, un crédit sur 20 ans pour une mensualité de 1 000 euros reste stable, avec une moyenne de 213 999 euros empruntés en mai contre 213 483 euros le mois précédent.

Les erreurs à éviter dans ce contexte de taux planchers

On l'a vu, tous les signaux sont au vert pour acheter. À condition d'éviter certains écueils, prévient Ludovic Huzieux, directeur associé d'Artémis Courtage.

Erreur numéro 1 : Croire que vous avez accès automatiquement aux taux les plus alléchants.

Révisés tous les trimestres, les taux de l'usure - qui correspondent au taux annuel effectif global (TAEG) au-dessus duquel il est interdit d'accorder un prêt immobilier - ont encore reculé depuis le 1er avril 2019. Ils oscillent entre 2,73 et 2,96 % selon la durée du prêt (3,2 % pour les prêts relais), ce qui est très faible. Par conséquent, certains candidats à l'accession, considérés comme des emprunteurs « à risque », se retrouvent désormais exclus du crédit, comme les seniors ou les personnes atteintes de maladies chroniques dont les taux d'assurance sont généralement très élevés et font ainsi passer leur taux d'usure au-dessus du seuil autorisé.

Erreur numéro 2 : Souscrire un prêt sur une longue durée.

Pour faciliter l'accès au crédit des ménages les plus modestes, les banques accordent des prêts jusqu'à 35 ans à des taux très attrayants. Il faut prendre garde car ces emprunts de très longues durées impliquent des frais extrêmement élevés. En outre, ils comportent un risque en cas de revente rapide sachant que, durant les premières années du crédit, vous remboursez essentiellement des intérêts. De plus, dans l'hypothèse où le bien aurait perdu de sa valeur au moment de sa revente, le capital restant dû pourrait alors dépasser son prix de revente.

Erreur numéro 3 : Sous-estimer le coût de l'assurance.

Depuis janvier 2018, les emprunteurs peuvent résilier l'assurance emprunteur chaque année, à sa date d'échéance, pour en souscrire une moins onéreuse, sous réserve de proposer à leur banque une assurance d'un niveau de garantie équivalent. Mais force est de constater que peu d'emprunteurs profitent aujourd'hui de cette possibilité. N'hésitez pas à faire jouer la concurrence pour trouver une assurance la mieux adaptée à votre profil.

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