Si les Français ont conscience que le marché s’est retourné, ils n’en délaissent pas moins les projets immobiliers, c’est ce qui ressort d’une étude des « Rendez-vous de l'immobilier » du groupe BPCE.
Malgré la hausse des taux, les difficultés d’accéder au crédit et la baisse des prix qui devrait s’accélérer en 2024 et toucher tout le territoire (elle devrait atteindre -6% en 2024 contre -3% en 2023), le désir des Français d’accéder à la propriété, de préparer sa retraite, d’épargner et de transmettre un patrimoine à ses enfants est toujours bien prégnant.
Acheteurs et vendeurs restent optimistes sur la conjoncture immobilière
En effet, la demande est toujours bien présente. 39% des acheteurs anticipent toujours une hausse des prix d’ici à un an alors que 31% d’entre eux tablent sur une baisse. Conséquences : les projets d’achat immobilier des Français restent stables pour les 12 mois à venir depuis deux ans !
Autre bonne nouvelle : acheteurs et vendeurs ont une vision de la conjoncture immobilière plus favorable que la moyenne des Français. Et les vendeurs n’envisagent pas non plus de baisse des prix.
La valeur verte : une arme de négociation
Une tendance émerge : avec les mesures contraignantes attachées au DPE, les acheteurs ont pris le pouvoir. Et ils s’appuient sur ce DPE pour mieux acheter et faire baisser les prix. À leurs yeux désormais, un mauvais DPE (F ou G) devient un argument de négociation. Résultat, l’écart se creuse entre les prix des logements présentant un mauvais DPE (F ou G) et ceux affichant une qualité moyenne (D). Ce phénomène touche plus les maisons individuelles où il était sensiblement déjà marqué, que les appartements.
